2e Chapitre 2B-1: Structure et fonctionnement des agrosystèmes

INtroduction

L’augmentation continue de la population mondiale (près de 8 milliards d’humains) pose des défis majeurs, notamment en termes d’alimentation. La production alimentaire se fait principalement par les agrosystèmes, ou écosystèmes agricoles.On se demande comment un agrosystème nous fournit les éléments dont nous avons besoin. On expliquera son fonctionnement puis les enjeux environnementaux.

I.                    La production de biomasse (voir activité 1)

Un agrosystème peut être terrestre (forêt, ferme,…) ou aquatique (pisciculture, ostréiculture,…). Il est destiné à produire de la matière issue d’êtres vivants, ou biomasse. Elle est produite par des végétaux, des animaux, des champignons… en milieu terrestre ou aquatique.

Cette biomasse est ensuite utilisée pour servir différents besoins humains :

  • Alimentaires(végétaux, animaux, champignons),
  • textiles, (ex : lin, du coton,…)
  • agrocarburants : ce sont des carburants produits à partir de matière végétale cultivée, mais dont la culture entre en compétition avec l’alimentation (ex : culture du colza, d’algues, de palmiers…)
  • énergétique (bois notamment),
  • construction et isolation,
  • pharmaceutiques,
  • etc.

Pour augmenter la productivité, on utilise des variétés ou des races sélectionnées en fonction de nos besoins, et des produits sont apportés pour permettre une croissance plus rapide selon les pratiques agricoles : ce sont les intrants.

II.                    Le fonctionnement d’un agrosystème (activité 2)

Comme tout écosystème, un agrosystème fonctionne grâce à des flux de matière et d’énergie. Ainsi, les végétaux produisent leur matière organique à partir de l’énergie solaire et de minéraux puisés dans le sol, les animaux et les champignons à partir de matière organique d’autres êtres vivants. Un écosystème fonctionne parce que les flux s’équilibrent. Dans le cas d’un agrosystème, on utilise une grande partie de la biomasseproduite par l’être vivant cultivé ou élevé (on parle d’exportation de biomasse), il faut généralement compenser ces flux sortants par un apport en différents produits, qu’on appelle intrants, dont :

  • Les engrais pour fertiliser les sols ;
  • les produits phytosanitaires (= produits destinés à lutter contre les maladies des plantes, comme les pesticides, insecticides,…)

Ces intrants varient en quantité et en qualité selon le type d’agriculture pratiquée :

  • traditionnelle (usage important)
  • raisonnée ou durable (usage réduit)
  • biologique (usage limité)

III.                    Diversité des agrosystèmes

Les caractéristiques (taille, quantité et type d’intrants autorisés, biodiversité des cultures, rendements) des systèmes agricoles varient selon le modèle de culture :

  • L’agriculture vivrière est une agriculture essentiellement tournée vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance. L’impact environnemental est minimal mais les rendements faibles.
  • L’agriculture extensive est un système de production agricole qui ne maximise pas la productivité à court terme du sol. Ses caractéristiques sont intermédiaires entre l’agriculture intensive et vivrière.
  • L’agriculture intensive est un système de production agricole fondé sur un accroissement de la production agricole optimisé par rapport à la disponibilité des facteurs de production. L’impact environnemental est maximal, avec une pollution de l’eau, de grands besoins en eau, une biodiversité pauvre, mais les rendements élevés.

https://www.lumni.fr/video/impacts-de-l-agriculture-intensive-sur-l-environnement

Conclusion

Les agrosystèmes sont organisés pour produire de la biomasse exportée pour subvenir aux besoins humains. Leur impact sur l’environnement varie selon le mode de culture choisi.