2e Chapitre 3B-1 : Agents pathogènes et maladies vectorielles

Introduction

Les agents pathogènes (grec pathos : souffrance –gène : provoquer) sont des micro-organismes responsables de maladies. On cherche à savoir comment ces agents pathogènes sont responsables de maladies qui se transmettent.

I.               Agents pathogènes et maladies

TD 1 : Différentes maladies dues à des agents pathogènes et les ressources vidéos associées

A.    Agents pathogènes

Certaines maladies, comme le SIDA, le paludisme, le covid-19, le choléra, sont causées par des agents pathogènes qui peuvent être:

  • des virus (ex : VIH ou Virus d’Immunodéficience Humain pour le SIDA, coronavirus SARS-Cov-2 pour le Covid-19),
  • des bactéries (ex : vibrion pour le choléra)
  • ou certains eucaryotes (ex : Plasmodium  pour le paludisme).
Bourgeonnement du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) – Cellule infectée par le VIH examinée en microscopie électronique à transmission (MET) © Inserm, P. Roingeard
Source: https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/sida-et-vih
À gauche : des virus SARS-CoV-2 (en jaune orangé) accrochés aux cils de cellules épithéliales humaines en culture (en bleu), observés par microscopie électronique à transmission. À droite : une cellule infectée par le virus. © Manuel Rosa-Calatrava, Inserm ; Olivier Terrier, CNRS ; Andrés Pizzorno, Signia Therapeutics ; Elisabeth Errazuriz-Cerda UCBL1 CIQLE. VirPath (Centre international de recherche en infectiologie, unité Inserm 1111 – UMR 5308 CNRS – ENS Lyon – UCBL1). Colorisée par Noa Rosa C.
Source: https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/coronavirus-sars-cov-et-mers-cov
Vibrion cholérique, bactérie responsable du paludisme, vue au MET (microscope électronique à transmission)
Source: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f6/Vibrio_cholerae.jpg
Globules rouges (hématies), colorées en rose, infectées par l’agent du paludisme, Plasmodium falciparium, coloré en violet par le colorant GIEMSA, vus au microscope optique, coloration GIEMSA. Source: commons.wikimedia.org

B.    Les maladies

Les agents pathogènes vivent aux dépens d’un autre organisme, appelé hôte : ce sont des parasites. Ils se développent dans leur hôte qui devient leur milieu biologique et dont ils utilisent les ressources pour se nourrir et se multiplier. Le développement de ces agents pathogènes cause la destruction de certaines cellules de l’hôte, ce qui provoque les symptômes de la maladie, et porte donc préjudice à l’hôte.

II.               La propagation des pathogènes

Ces maladies peuvent se propager dans la population en touchant de plus en plus d’individus.

A.    Les modes de transmission

Un pathogène qui se propage change d’hôte (d’un humain à un autre par exemple), il est alors transmis de façon :

  • Soit directe, par contact entre hôtes (ex : VIH, coronavirus), et/ou indirecte, par le milieu ambiant (ex : air pour le coronavirus, eaupour le choléra),
  • Soit vectorielle, par un vecteur biologique qui est l’agent transmetteur indispensable du pathogène car il lui permet de terminer son cycle de développement, et assure ainsi sa maturation et/ou sa multiplication. Dans ce cas, on parle de maladie vectorielle.

Ainsi, dans les régions où le paludisme est présent, l’agent du paludisme Plasmodium falciparium est transmis d’un humain à un autre grâce à un moustique, l’anophèle, qui est le vecteur de la maladie. Le Plasmodium falciparium termine son cycle de développement dans les glandes salivaires du moustique et est injecté à un autre humain lors d’une piqûre.

Le moustique Anopheles gambiae lors d’un repas sanguin, vecteur transmettant l’agent du paludisme Plasmodium falciparium © Inserm/Julien Soichot

B.    Le réservoir

La propagation d’un pathogène se fait à partir d’un réservoir de pathogènes qui peut être :

  • Un humain (ex : VIH, paludisme)
  • ou un autre animal (ex : agent de la maladie de Lyme).

L’humain ou l’animal réservoir peut être malade ou non. Un individu atteint non malade est appelé porteur sain.

Le paludisme, un maladie à réservoir humain et à vecteur
La maladie de Lyme, une maladie à réservoir non humain et à vecteur

C.    Les épidémies

La propagation de la maladie dans une population peut être plus ou moins rapide et provoquer une épidémie (principalement avec des virus) lorsque de nombreuses personnes sont contaminées, voire une pandémie lorsque la population mondiale est touchée.

Certaines maladies sont endémiques, c’est-à-dire limitées à une région donnée. Cependant, le changement climatique peut étendre la transmission de certains pathogènes en dehors de leurs zones historiques. Ainsi, le paludisme est endémique mais on constate que les régions où il est présent sont en train d’augmenter en raison du réchauffement climatique.

II.               Lutter contre la propagation

A.    La prophylaxie

La prophylaxie est l’ensemble des techniques qui permettent de lutter contre la propagation d’une maladie. Elle est permise par la connaissance de la propagation du pathogène (voire du vecteur, s’il y en a un) permet d’envisager les luttes individuelles et collectives pour empêcher une épidémie ou une pandémie. Les comportements individuels et collectifs permettent de limiter la propagation, par exemple les gestes de protection ou gestes barrière (ex : préservatif pour le VIH, port du masque pour le coronavirus), les mesures d’hygiène (ex : lavage des mains, filtration de l’eau,…), la vaccination, les traitements, etc..

B.    La lutte contre le réchauffement climatique

L’expansion des zones de certaines maladies endémiques due au réchauffement climatique nécessite de trouver des solutions pour ralentir le réchauffement climatique pour des raisons sanitaires.

Le vecteur du Chikungunya, le moustique tigre, se répand en France Source: https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-transmission-vectorielle/chikungunya/la-maladie

Conclusion

Les agents pathogènes sont transmis entre différents hôtes par contact, par l’environnement, ou par un vecteur. La connaissance des moyens de transmission permet de lutter contre leur propagation.